Vidéo A : Trop d'ordres créent le désordre

Et si les élèves cessaient de se donner des ordres entre eux, mais écoutaient ceux des personnes ayant reçu mission d’autorité : enseignant, parent, arbitre, policier… ?

Indépendante des autres, cette vidéo peut être présentée avant les vidéos 1 à 6, notamment si on veut améliorer leur  confiance envers les adultes et leur écoute.

 

Vidéo B : Conte des Malvoyants dans le brouillard

inspirée d’une fable d’origine indienne « les aveugles et l’éléphant », cette vidéo fournit une image de beaucoup de nos conflits et de fake news, parce que « l’esprit humain est un filtre à information apte à bloquer les faits qui contredisent ce que nous aimerions croire » (Jonah Lehrer, Le Monde 13/5/11). Cette difficulté à saisir la réalité est renforcée par les « bulles informationnelles » sur Internet, mais elle commence avec nos conflits quotidiens, comme on le verra dans les vidéos suivantes. Le point positif, c'est que le conflit est justement le moyen de s'approcher, ensemble, de la réalité.

 

Vidéo C : La méthode de l'éléphant pour revenir à la réalité

Cette image de l'éléphant peut s'appliquer dans de très nombreux conflits. Elle explicite l'image du canard-lapin, car c'est souvent à cause de notre connaissance partielle que nous avons des interprétations ou points de vue différents.

Sortir du conflit, ce n'est pas convaincre l'autre que notre interprétation est la bonne. C'est au contraire relativiser chacun nos interprétations, au moins dès qu'il y a un conflit, puis se concentrer sur nos observations, car, à ce niveau, on peut y trouver une complémentarité, et se rapprocher ainsi de la réalité qui trop souvent nous échappe.

On peut ensuite remplacer l'éléphant par toute chose, objet, situation, question...

 

Ex 1 : Quel est le meilleur club de football français ? Si on ne regarde que le championnat de France, c'est le PSG, mais si on choisit de ne regarder que la coupe d'Europe, l'interprétation logique est l'OM.

En s'enrichissant du point de vue de l'autre, on peut se mettre d'accord sur la réalité (PSG a gagné plus de championnats et l'OM a gagné la coupe d'Europe), mais chacun doit rester libre de son interprétation (tel club est le meilleur). Il peut en parler aux autres, dans une certaine limite (de respect de l'ordre public) et sans vouloir l'imposer.

 

Ex 2 : Dans la tradition indienne, cette histoire d'éléphant s'appliquait aussi aux conflits entre religions. Or ce que nous pouvons tous observer (comme une caméra) ce sont des textes, réputés "sacrés", en relation avec le divin, dans de très nombreuses civilisations.

Chacun est ensuite libre de juger quels textes sont vrais ou faux, selon lui, et d'en avoir l'interprétation qu'il souhaite. Chacun est libre aussi de se rassembler dans une communauté qui partage la même croyance.

 

Comme le montre l'histoire des guerres de religions, la violence vient de ceux qui veulent imposer leur interprétation, leur croyance ou incroyance, aux autres.

Pour éviter cela, le principe de laïcité implique la neutralité de l’État et des services publics face à toutes les religions et à toutes les croyances. L’État doit assurer la liberté de conscience de tous, et garantir le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées dans l’intérêt de l’ordre public.

 

Video D : Le message clair

Cette vidéo donne un autre exemple des quatre étapes de la communication non violente de Marshall Rosenberg (abordée dans la vidéo 6).

Sous une forme simplifiée, le "message clair" en retient les deux premières étapes. Son apprentissage est au programme du primaire, et devrait être rappelé au collège, car son utilisation par les élèves fait diminuer fortement le nombre de conflits. Mais comme il ne résout pas tous les conflits, il est important qu'il y ait ensuite la possibilité de règlement du conflit par la médiation. Sans médiation, un conflit non réglé, dans lequel un élève domine l'autre, a de fortes chances de se prolonger en harcèlement.